Première mutualisation des GOS Animalier franciliens

Les 3 et 17 avril, le Groupe opérationnel spécialisé Animalier du Sdis de l’Essonne conviaient pour la première fois ses homologues franciliens à une journée de rencontre et de manœuvres opérationnelles sur un site naturel du Centre d’essais des propulseurs de Saclay.

Alors que les spécialistes du secours aux animaux ne sont pas tous réunis et structurés de la même façon dans les départements, l’objectif de ces deux journées était de partager les expériences autour d’un thème : le sauvetage d’un cheval immergé et embourbé. Les sapeurs-pompiers essonniens, seine-et-marnais, yvelinois, valdoisiens et parisiens avaient rendez-vous à chaque fois au bord d’un étang situé sur le terrain du Centre d’essais des propulseurs de Saclay.
Le matin, ils étaient confrontés à une première mise en situation avec la mise à l’eau d’un cheval. Objectif : l’extraire rapidement. Précision utile, les sapeurs-pompiers n’ont pas utilisé de « vrai » cheval pour l’exercice. Depuis quelques mois, le Sdis des Yvelines a acquis un mannequin équidé de 300 kilos en Angleterre pour remplacer un modèle en fer trop lourd pour manœuvrer. Se relayant autour de l’animal en difficulté, les Sdis comparent techniques et matériels utilisés. Par exemple, l’équipe yvelinoise couvre la tête du cheval d’une cagoule pour le calmer avant de le harnacher pour l’extraire de l’étang. 

En plus d’intégrer l’équipe de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, la journée du 17 avril a également permis d’appliquer des corrections suite aux enseignements du 3 avril. Par exemple, précise l’adjudant-chef Marc Courtois, organisateur de l’événement : « les sapeurs-pompiers des Yvelines avaient manœuvré équipés de casques lors de la manœuvre de l’après-midi sur un cheval embourbé dans un fossé ; nous allons désormais appliquer cette consigne de sécurité en Essonne ». Plus expérimenté à travailler avec un « faux » cheval et donc à reproduire naturellement les règles de sécurité, le Sdis 78 a également commenté un exercice aux participants pour que les non manœuvrants profitent de l’expérience.

"Connaître nos procédures pour gagner du temps"

Les exercices permettent d’observer différentes techniques ; la rencontre est aussi l’occasion de partager les expériences. L’Essonne et les Yvelines comptent un groupe officiel depuis plusieurs décennies, mais la Seine-et-Marne a récemment structuré le sien et ni les Yvelines, ni la Seine-et-Marne ne comptent de vétérinaires sapeurs-pompiers. Procédure d’engagement, recyclages, acquisitions de matériel, liens avec d’autres GOS… Tous ces sujets sont abordés et les expériences de chacun enrichissent celles des autres.
Certaines acquisitions donnent des idées. « C’est pour toutes ces raisons que j’ai organisé cette manœuvre  », souligne l’adjudant-chef Marc Courtois. « C’est la première fois que l’on peut tous se rencontrer et c’est primordial de connaître les procédures pour gagner du temps si nous sommes amenés à intervenir ensemble ».

La manœuvre de l’après-midi a effectivement mis en lumière la nécessité de mettre en commun les savoirs. Pour extraire le cheval d’un fossé, le Sdis de l’Essonne a tout d’abord manœuvré avant de reproduire l’exercice avec la collaboration du Sdis 78, plus expérimenté à travailler avec un « faux » cheval et donc à reproduire naturellement les règles de sécurité.

Prochain rendez-vous le jeudi 17 avril pour une seconde journée d'exercice avec, sans doute, la participation de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris.