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3 pompiers professionnels témoignent sur leur formation

Promotion 2014/02
Promotion 2014/02

 

 

 

Dans le dernier numéro du journal interne du Sdis, L'étincelle, la rédaction invite les lecteurs à découvrir les témoignages de plusieurs stagiaires de la Formation d’intégration 2014/02. Que sont-ils devenus depuis la fin de leur formation en novembre et comment ont-ils vécu leur FI ? Florent, Arnaud et Romain nous ont répondu.

 

 


Sapeur Florent Troufleau – CIS Val d’Yerres

Le sapeur Florent Troufleau a été major de la promotion

 

Comment avez-vous vécu votre FI ?
Je n’ai que de bons souvenirs ; nous étions un groupe soudé, entouré de bons formateurs. Nous avons participé à de nombreuses manœuvres en extérieur, ce qui a notamment favorisé la cohésion au sein de la promotion. Sur les manœuvres justement, j’ai remarqué une évolution par rapport à ma formation de volontaire : on me demandait d’analyser et de prendre du recul. A l’issue de la FI, je suis sorti fatigué mais avec une meilleure confiance en moi. C’était une grande aventure humaine.
Avez-vous connu un temps fort ?
L’une de nos 11 épreuves sportives était le 10 kilomètres course à pied. On avait tous un objectif temps et on l’a tous réalisé. A l’arrivée, on a vraiment ressenti un sentiment d’accomplissement, c’était très fort.
Je retiens aussi comme moment fort la remise de notre totem ; elle a marqué les esprits. Il s’agit d’une échelle à crochets en bois gravés à la pyrogravure. Lors de la cérémonie, nous sommes arrivés en marchant au pas en chantant notre chant de section. Notre président portait un ancien casque, un ceinturon et un plastron en mémoire des anciens. Quand nos formateurs (le lieutenant Le Graët, le sergent-chef Bethus, les caporaux Gonnot, Lemaître et Martin) ont découvert ce totem, nous avons pu voir leur fierté et ressentir l'émotion que ce totem suscitait. Nous avons tous eu des frissons. Satisfaire nos formateurs, c'est la plus grande fierté que nous avons eu.
Comment votre première garde en CIS s’est-elle passée ?
Elle s’est très bien passée. Je suis arrivé lors d’une journée de cohésion à l’occasion de la sainte-Barbe, donc j’ai pu découvrir mes collègues et m’intégrer plus facilement. Etant affecté à Corbeil-Essonnes quand j’étais sapeur-pompier volontaire, j’étais déjà habitué à beaucoup bouger pendant mes gardes. Donc, même si j’ai beaucoup décalé lors de cette première garde, j’étais préparé.

 

Sapeur Arnaud Simeoni – CIS Massy-Igny


Le sapeur Arnaud Simeoni reçoit son casque des mains du lieutenant-colonel FernandezComment avez-vous vécu votre FI ?
Une FI est difficile à décrire, c'est quelque chose que l'on vit. Personnellement j'ai vécu une très belle FI. Tout s'est très bien passé avec mes contingents "les tinges" comme on dit, et avec les formateurs. Les 11 semaines n'ont pas été faciles, car l'objectif est de s’améliorer, et ça passe par l'effort, la remise en question, le travail. Je pense qu'à ce niveau on a tous joué le jeu, on s'est tous investi à 110%, ça tombe bien, on n’avait pas le choix.
Le plus difficile a été, sans hésiter, la course à pied. En FI, on passe un certain temps à courir, il vaut mieux y être préparé. Sans cette préparation, on risque blessures ou épuisement. Une fatigue excessive est néfaste pour le mental mis à mal pendant la FI et l’apprentissage. Grâce aux séances j'ai pu continuer à progresser et dépasser mon niveau initial.
Avant chaque apport théorique nous étions évalués. Ce que les formateurs appellent "un blanc de référence". Ils ont ajusté la formation autour de cette évaluation pour ne pas nous apprendre ce que nous savions déjà et ainsi insister sur des éléments nouveaux, sur le perfectionnement, l'efficacité.
Nous avons manœuvré de nuit et ces exercices sont extrêmement riches. Ils sont très proches de la réalité. Sur le moment, on oublie qu'on est en formation. On est surpris, on se lève, on s'habille rapidement et on fonce dans l'engin pour finir de s'équiper. On travaille en simultané avec d'autres équipes et avec ses formateurs aussi. On combine tout ce qu'on a appris, on s'adapte et essaie d'être le plus efficace possible.
Avez-vous connu un temps fort ?
Il y a beaucoup de moments qui m'ont marqué. Ce qui m'a vraiment marqué, ce sont les journées au Centre d'Essais des Propulseurs et à l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers. C'était très intense, on a beaucoup appris, tout était mis en œuvre pour que l'on progresse.
Le dernier jour à l'Ensosp, le matin, nous sommes entrés sur le plateau technique en marchant en ordre serré et en chantant le chant de section. Les personnes présentes ont stoppé ce qu'elles faisaient pour voir notre section se présenter. C'est un moment fort, intense, où l’on est fier, sans vanité.

Comment votre première garde en CIS s’est-elle passée ?

La première garde s'est très bien passée. Je suis suivi par un tuteur, qui me guide dans ce nouveau centre. Il faut prendre ses marques, apprendre à travailler dans un autre centre avec d'autres individus. La phase d’intégration est longue et riche car c'est une remise en question et il faut refaire ses preuves. Pour le moment tout se passe très bien et les interventions ne manquent pas, surtout la nuit. Je suis très heureux d'être à Massy.

 

Sapeur Romain Delarue – CIS Juvisy-sur-Orge

Le sapeur Romain Delarue a reçu son casque des mains du lieutenant-colonel FernandezComment avez-vous vécu votre FI ?
Très bien, nous avons bénéficié de très bons formateurs. Les manœuvres ont été intéressantes, instructives, diversifiées car organisées dans différentes structures. On devait s’adapter à chaque nouvelle situation.
Grâce à la Reconnaissance des attestations, titres et diplômes (RATD), la FI était courte mais en même temps très intense. Chacun étant au départ déjà sapeur-pompier volontaire (SPV), c’était forcément plus facile. Mais il y a des notions que nous avons revu pour nous mettre à niveau. On nous demandait davantage d’analyser et de prendre conscience de notre environnement.
Avez-vous connu un temps fort ?
Ce qui m’a le plus marqué est la cohésion de groupe. Dès le début, tout le monde s’est montré solidaire ; en cas de coup de blues, on se remotivait ; on discutait beaucoup lors des soirées. Le groupe permet ça : se sentir porté quand on a un coup de mou.
Nous étions tous sapeurs-pompiers volontaires avant de commencer la FI alors le niveau était élevé et les manœuvres plus intéressantes.
Comment votre première garde en CIS s’est-elle passée ?
J’ai été très bien accueilli lors de ma première garde, je me suis senti rapidement intégré. Les sous-officiers ont répondu à mes questions. En journée, c’était plutôt calme, le rythme s’est accéléré dans la soirée où nous avons enchaîné 5 interventions. Plus que les opérations de secours que j’ai pratiquées durant mes quatre années de volontariat, c’est ce nouveau rythme que j’ai ressenti, plus intense que dans un centre de volontaires.